Randonnée : Le Grand Colombier depuis le Fenestrez
Le Grand Colombier, situé dans le département de l’Ain est un col mythique et très connu par les cyclistes. Le sommet du Grand Colombier est, lui, peut être atteind à pied, en parcourant une belle randonnée entre forêt et alpages de près de 15km. Le sommet situé à la pointe du massif du Jura offre une belle vue sur le Mont-Blanc et le lac du Bourget.
Mon article en un clin d'oeil
Départ depuis Le Fenestrez
Découvrir cette partie de l’Ain que je ne connais pas est un véritable plaisir et cela change de mes autres randonnées que je fais principalement en montagne présentées ici.
Je me suis garée au Fenestrez où on peut découvrir un très joli belvédère sur le village de Culoz, le canal du Rhône et le lac du Bourget.
Je démarre ainsi ma randonnée depuis Le Fenestrez à 1177m d’altitude déjà. Je marche sur la route quelques minutes pour arriver à la Serpette. Il est également possible de se garer à cet endroit.
Je vais en réalité parcourir ce qu’on appelle ici le circuit des Scioux. Je commence tranquillement ma randonnée à l’ombre des arbres. Nous sommes fin juin et il fait très chaud en ce début d’été.
Au Pré Sauvage, je bifurque à droite pour m’enfouir dans une zone avec herbes hautes. La route du col n’est pas très loin car j’entends les motos au loin. D’ailleurs, autour de 2km, je traverse la route du Grand Colombier pour continuer sur un sentier qui mêle forêt et paysages plus ouverts.
Je passe par la Grange de sioux à 1222m d’altitude à 34 minutes depuis la serpette. J’ai un très bon rythme. Je cours un peu. J’ai fait cette randonnée mi-trail mi-marche.
Ensuite, j’ai suivi le sentier pour me retrouver sur une petite route. Là, petit cafouillage. Je ne savais pas où aller. Je ne sais pas s’il fallait bifurquer à un endroit et que je suis allée tout droit alors qu’il ne fallait pas. Quoiqu’il en soit, le balisage manquait à cet embranchement entre la route et le sentier. Au bout de quelques minutes de réflexion à aller à droite, à gauche, je prends la décision, de partir sur la gauche au croisement entre le sentier d’où je venais et la petite route.
Ce fut la bonne solution puisque j’ai réussi à retrouver un sentier au bout de quelques centaines de mètres en montée sur la petite route et surtout un panneau indicatif !
Une montée vers le Grand Colombier
Je continue ma progression sur un sentier qui s’élève davantage mais tracé dans les prairies. Ce passage est très beau et agréable.
J’arrive au Col de Charbemène à 1317m d’altitude.
Ensuite, une montée très raide m’attend. C’est un sentier assez escarpé, très pentu qui permet de rejoindre le sommet du Grand Colombier. Ce n’est pas une partie simple. Le cardio s’emballe. Il faut être vigilent sur cette portion quelque peu aérienne sur seulement quelques mètres. Sinon, il n’y a pas de danger important sur cette ligne de crête.
Car, je longe bien la ligne de crêt depuis le col de Charbemène jusqu’au sommet du Grand Colombier.
Ce sommet, je l’aperçois enfin au loin. Encore quelques efforts sous le soleil écrasant et j’atteindrai le sommet.
Croix, col et sommet du Grand Colombier
J’arrive enfin à la croix du Grand Colombier à 1525m d’altitude, qui n’est apparemment pas le sommet du Grand Colombier.
Une gigantesque croix métallique s’érige face à moi. Le vent souffle fort. Normal, le paysage y est dégagé de toute végétation. Il y a quelques nuages et je n’aurai pas droit à la vue sur le Mont-Blanc tant attendue et très souvent visible au sommet du Grand Colombier. Ce sera pour une prochaine fois. Cependant, la vue sur le lac du Bourget lointain et la plaine presque sous mes pieds est magnifique.
Je décide de manger mon pique-nique ici, non loin de cette croix si haute, face à ce joli paysage.
Je me relève et reprend le sentier quelques dizaines mètres seulement pour arriver à la route départementale qui franchit le col du Grand Colombier.
Au col, la route envahie de moto me fait passer à un autre monde. Je fais une petite pause glace et boisson fraiche. Je profite du beau temps simplement. De nombreux cyclistes ont fini de grimper ce col mythique et sont heureux de se prendre en photo devant la stèle d’un cycliste indiquant que le col du Grand Colombier est situé à 1501m d’altitude. Cela me donne des idées. Franchir ce col à vélo ? et pourquoi pas ?
Je traverse la route départementale pour me diriger vers le sentier qui continue sur la ligne de crête. La borne métallique géodésique est apparemment le vrai sommet du Grand Colombier. Cependant, l’endroit n’est pas indiqué comme tel pour autant (et est un peu sale, mais c’est une autre histoire).
Ce point de vue est facilement accessible. La ligne à haute tension et la balise métallique ne rend pas forcément le lieu très agréable mais est tout de même intéressant pour faire quelques photos.
S’ensuit la descente.
Une descente un peu technique
La descente est un peu vertigineuse et je la fais doucement. Ce n’est véritablement pas une partie de plaisir. La descente est très aérienne au début et un peu technique pour qui n’a pas l’habitude de randonner. Il faut être vigilent.
J’arrive en forêt puis en ressort assez vite puisque le sentier s’écrase sur la route départementale. J’ai pourtant suivi les panneaux indicatifs mais je m’étonne de voir que j’arrive là, sur la route, sans indication à nouveau.
A ce moment là, je me dis que de toute manière, je ne peux pas me tromper si je suis la route.
Je prends donc la décision de suivre cette magnifique RD sous la chaleur qui est en ce début d’après-midi totalement écrasante. Pourtant, je décide quand même de courir ayant des chaussures de trail aux pieds, pour combler la monotonie du bitume. Je croise un panneau qui indique un sentier avec pour direction « Grand Colombier ». Je suis donc persuadée que j’aurai dû marcher un peu plus longuement en forêt avant d’arriver sur la RD. Ce n’est pas grave car j’arrive quelques centaines de mètres après, à un lacet avec ce point de passage au doux nom de « Virage de la Frappe » situé à 1335m d’altitude où le sentier final de ma randonnée réapparait .
Retour vers Le Fenestrez
Je prends donc un sentier et laisse le bitume fondant derrière moi. Le retour se fait en partie dans les alpages. Je traverse un pré avec un troupeau dont tous les membres bovins m’observent ; je n’étais pas très rassurée. Mais c’est passé sans problème.
Je me remets à courir dans la descente, après cet alpage, qui traverse une forêt. J’arrive enfin à nouveau, la Sapette et je poursuis les quelques dizaines de mètres qui me séparent du parking du Fenestrez.
Au total, j’ai mis 3h55 pour réaliser cette randonnée et parcourus environ 15km.
Je suis heureuse d’avoir pu découvrir cette jolie randonnée située dans le massif du Jura.
Rando – Résumé
Point de départ : parking Le Fenestrez (Culoz, Ain)
Point culminant : croix du Grand Colombier 1525m
Points de passage : Le Fenestrez ; La Sapette ; Grange des Sioux ; Col de Charbemène ; Croix du Grand Colombier ; col du Grand Colombier ; Virage de la Frappe ; Le Pré Sauvage ; La Sapette ; Le Fenestrez
Distance : 15 km
Temps : entre 4h et 5h selon votre niveau
Dénivelé : 400m D+
Topo : possible de suivre le topo sur Ain Outdoor
Emeline
C'est à l'âge de 3ans que je réalise mes premières randonnées. Mon amour pour la montagne grandit en même temps que moi. Sauf que lui, il ne s'arrête pas de grandir. Alors en 2015, je pose mes valises en Haute-Savoie pour que je puisse assouvir ma passion pour la randonnée lors de mon temps libre. Depuis, j'arpente les chemins, été comme hiver. J'aime l’évasion et le dépassement de soi qu'apporte la marche. Bien sûr, j’aime aussi découvrir de magnifiques paysages ou de nouveaux sommets. Mon terrain de jeux préféré est le Massif du Chablais. Parfois, c'est en courant que le dénivelé gravite sous mes pieds. Le trail est devenu une nouvelle façon pour moi de parcourir cette montagne que j’aime tant. Très souvent, c’est avec plaisir que je roule avec mon VTT sur les sentiers escarpés. Quand je m’éloigne de mes montagnes, mes chaussures de rando et mon vélo ne sont jamais très loin ! Alors transmettre ma passion est une évidence !
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