TMB jour 4 : Courmayeur – La Fouly
Quatrième journée de mon TMB, je pars d’Italie depuis le refuge Monte Bianco sur les hauteurs de Courmayeur, pour arriver en Suisse, dans la station de La Fouly. Les deux pays m’offriront des sentiers entourés de paysages, à nouveau à couper le souffle.
Mon article en un clin d'oeil
Découverte de la jolie ville de Courmayeur
La nuit au refuge Monte-Bianco s’est bien déroulée. Tout était calme. Tout comme la veille, on apprécie la vue ce matin. Nous sommes prêts assez vite. Nous descendons la route pour prendre un bus qui nous emmène à Courmayeur. Dans le bus, nous remettons les masques anti-covid délaissés depuis tellement de mois. Cela ne nous manquait pas.
Pendant une heure, on a la liberté de visiter la ville de Courmayeur. Elle est encore calme ce matin-là. Les boutiques de marques de vêtement outdoor longent les rues. La ville me fait un penser à Chamonix. Je visite L’église Saint-Pantaléon en plein centre-ville piéton. Puis, nous prenons un café en terrasse. Un vrai café italien.
Nous nous retrouvons pour reprendre un bus qui nous emmène jusqu’à l’Arp Nouva – Desot en 40minutes environ. Encore une fois, nous allons couper l’étape. Concrètement nous allons faire une majorité de la partie italienne du TMB en bus. Cependant, cela ne nous fait pas perdre une miette du beau paysage de la vallée d’Aoste. Sapins, rochers et sommets à pic entourent l’avancée du bus.
Au terminus, tout le monde descend. Nous sommes à l’Arp Nouva – Desot à 1776m d’altitude, toujours sur la commune de Courmayeur.
Remise en marche jusqu’au Grand Col Ferret
Nous reprenons réellement le fil du TMB à 11h. Nous prenons un petit goûter car nous sommes déjà en fin de matinée. L’Arp Nouva est un très bel alpage. J’aime beaucoup cette partie italienne du parcours. Je vais encore plus aimer la partie suisse. Mais avant de la savoir, il faut réalise cette montée matinale.
En effet, pour le moment, c’est la montée jusqu’au Grand col Ferret qui m’attend. Encore une fois cela va aller vite, 1h50 pour monter 761m de dénivelé positif. On passe non loin du refuge Elena à 2054m d’altitude.
Mais la montée est encore très longue. Le col se fait désirer. Quand je lève la tête, j’aperçois mes compagnons de route tellement plus haut. Cela ne me dépite pas. J’avance à mon rythme dans cette montée raide et sinueuse. Des traces de pas de mules sont visibles. En effet, il est possible de réaliser le TMB en totale autonomie avec des mules qui portent les bagages.
Le vent très frais va souffler pendant toute la montée. Arrivée en haut, c’est tellement venteux, que j’enfile ma veste coupe-vent Helly Hansen pour bien me protéger en deux secondes. Mon souffle est lui coupé par la vue sur ces grands sommets, les glaciers. Tout est tellement magnifique.
Ainsi, j’atteins le Grand Col Ferret situé à 2537m d’altitude.
On fait une petite pause pour garder en souvenir ces beaux paysages situés à une jolie altitude. Puis, il est temps de continuer notre chemin en passant la frontière suisse.
Au revoir l’Italie, bonjour la Suisse.
Descente en suisse
Au travers des alpages verdoyants
Après le passage de la frontière, nos deux compères suisses de notre groupe se sentent déjà mieux et font un peu trop les malignes à notre goût. La bonne humeur est donc de mise et cela va durer jusqu’au soir, à en avoir de très gros fous rire.
Nous essayons de trouver un coin pour pique-niquer à l’abri du vent. Pendant la pause, je ne veux absolument pas prendre froid. Pour cela, j’enfile mon pantalon par-dessus mon short. Je pensais le garder juste pour la pause mais au final, je vais passer l’après-midi entière toute emmitouflée. D’ailleurs marcher avec mon short sous mon pantalon Décathlon ne me gênera absolument pas. Ce sera réellement la journée la plus fraiche de mon trek.
C’est une belle pause de plus d’une heure que nous allons encore faire ce quatrième jour. Le Mont-Rose et au loin, le Cervin, nous servent de décor. Après une petite sieste, on reprend notre chemin en descente entourée de magnifiques alpages verdoyants. J’ai adoré ce moment-là. C’est réellement ce que j’aime en montagne. Surtout, j’adore la Suisse pour cela : des étendues montagneuses toutes vertes.
La marche va durer un peu moins d’une heure et nous nous arrêtons au refuge de La Peule à 2071m d’altitude, pour la désormais traditionnelle pause-café du début d’après-midi.
Entre de jolis chalets suisses
Après le refuge de la Peule, nous continuons notre descente sur un sentier 4×4 qui ne présente aucune difficulté. Je prends le temps de bien discuter avec un membre du groupe. Après les alpages, on tombe sous le charme du petit hameau Le Clou à 1620 m d’altitude.
On marche sur la route encore trois quarts d’heure avant d’arriver à la station de ski La Fouly, à 1500m d’altitude. La Fouly est jolie. Cela donne envie de revenir en hiver pour profiter d’une petite station familiale.
Nous allons directement à l’Auberge des glaciers où nous allons passer la nuit. Avant de rentrer à l’intérieur, nous nous arrêtons sur la terrasse pour notre traditionnel apéro de fin de journée.
Encore une fois, nous avons bien marché : environ 14km avec 761m de dénivelé positif, descendu 944m de dénivelé négatif pendant plus de 5h.
L’Auberge des Glaciers est un très bel endroit pour manger. La salle de restauration est d’ailleurs très bien décorée. Nous sommes vraiment dans l’ambiance chalet à la montagne. Nous avons absolument bien manger. Le souper servi a été délicieux et surtout très copieux. Deux entrées, un plat consistant et un très bon dessert. Nous nous sommes régalés surtout que la très bonne humeur était de mise. Cela s’est terminé par un fou rire général dans le dortoir.
Nous dormons pour la première fois, tous les membres du groupe ensemble. Il est très bien même si les lits bougeaient pas mal et étaient un peu petits.
Malgré tout, je ressens une fatigue plus importante ce soir que les précédents. 4jours de marche, ce n’est pas rien. Mais surtout, ce soir-là, je prends conscience que j’ai réalisé plus de la moitié de mon TMB. A suivre…
Emeline
C'est à l'âge de 3ans que je réalise mes premières randonnées. Mon amour pour la montagne grandit en même temps que moi. Sauf que lui, il ne s'arrête pas de grandir. Alors en 2015, je pose mes valises en Haute-Savoie pour que je puisse assouvir ma passion pour la randonnée lors de mon temps libre. Depuis, j'arpente les chemins, été comme hiver. J'aime l’évasion et le dépassement de soi qu'apporte la marche. Bien sûr, j’aime aussi découvrir de magnifiques paysages ou de nouveaux sommets. Mon terrain de jeux préféré est le Massif du Chablais. Parfois, c'est en courant que le dénivelé gravite sous mes pieds. Le trail est devenu une nouvelle façon pour moi de parcourir cette montagne que j’aime tant. Très souvent, c’est avec plaisir que je roule avec mon VTT sur les sentiers escarpés. Quand je m’éloigne de mes montagnes, mes chaussures de rando et mon vélo ne sont jamais très loin ! Alors transmettre ma passion est une évidence !
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