TMB jour 3 : La Ville des Glaciers – Refuge Monte Bianco
En partant de la Ville des Glaciers, le troisième jour de mon TMB sera l’occasion pour moi de découvrir un morceau de la partie italienne du massif du Mont-Blanc. Le troisième jour, sera-t-il si redoutable qu’on l’annonce ?
Mon article en un clin d'oeil
Rejoindre le départ réel : la Ville des Glaciers
Ce matin ensoleillé est parfait car je le débute complètement reposée d’une nuit calme et seule. Notre guide nous a dit que le 3ème jour serait le plus dur. Des collègues habitués à réaliser des treks m’ont dit la même chose avant de partir. Pour l’instant, attablée et prenant mon petit déjeuner, je me sens très bien. Les autres membres du groupe aussi d’ailleurs.
Le petit déjeuner est de qualité, digne de ce joli hôtel où nous avons passé la nuit. Mes vêtements lavés la veille ont eu le temps de sécher.
Ce matin de troisième jour de TMB, j’accentue un peu les pansements de prévention anti-ampoules. Mes pieds vont bien. C’est également un soulagement de voir que je n’ai toujours pas d’ampoule car je suis sujette à cela.
A 7h50, nous sommes réunis devant l’hôtel pour partager le pique-nique. 5 minutes après, nous chargeons nos sacs à dos dans le coffre d’un taxi qui nous emmène à la Ville des Glaciers. Nous remontons donc depuis Bourg St-Maurice la route que nous avons descendus la veille. Nous repassons aux Chapieux. Puis, nous filons sur une route étroite de montagne. Je ne me rends pas compte que nous longeons un ravin. Tant mieux. Je profite pour regarder le joli paysage. Le taxi nous dépose à la Ville des Glaciers. C’est tellement beau ici !
Nous avons effectivement coupé une partie du TMB, en nous évitant une bonne heure de marche entre Les Chapieux et la Ville des Glaciers. C’est évident qu’en le faisant en 7 jours nous ne pouvions pas tout faire. Ce n’est pas grave, ça n’enlève en rien au plaisir de marcher pendant toutes ses journées et de réaliser un vrai trek néanmoins.
Rejoindre le col de la Seigne en 2h et 722m de D+
Après avoir contempler le paysage de la Ville des Glaciers, à 1790m d’altitude, c’est réellement parti pour cette troisième journée sur le TMB. Direction l’Italie !
Le balisage à La ville des Glaciers indique le Col de la Seigne à 2h30. Je vais le monter en 2h et encore une fois je serai à l’arrière du groupe, c’est dire si les copains avancent vite ! C’est le troisième jour sous le soleil. Il va nous taper dessus pendant la montée. Nous serons deux à être un peu patraques l’après-midi.
La vue sur l’Aiguille des Glaciers tout au long de la montée du col est très appréciable. Le sentier monte de manière assez régulière avec des virages un peu plus raides.
Nous passons près des chalets des Mottets à 1870m d’altitude. Nous franchissons quelques rivières. Je double des groupes chargés comme des mules. Je me dis que je suis heureuse de ne pas avoir tout un barda pareil et que le portage des bagages, à défaut d’être écologique, est bien pratique.
Après de nombreux lacets, la fin de la montée du col est un sentier tout droit et moins raide que ce que je viens de gravir. Je prends donc le temps d’arriver à la frontière italienne en regardant le paysage et en savourant que, oui, j’ai encore gravi un col.
J’arrive ainsi au Col de la Seigne à 2512m d’altitude sereine et heureuse de découvrir l’Italie. Le col de la Seigne marque la frontière entre la France et l’Italie. Nous quittons donc la France pour 3 jours.
Descente italienne
Du col de la Seigne à l’Alpe inférieure de la Lée-Blanche
Au col de la Seigne, nous sommes à nouveau transpercer par un vent très fort. Nous ne nous attardons pas tellement en haut des cols à cause de la violence des rafales.
Le guide décide de ne pas prendre le chemin classique du TMB et de prendre une variante non officielle, un sentier en balcon sous le col de Chavannes. Nous allons marcher un peu pour trouver notre spot de pique-nique. Et quel spot ! Face au Mont-Blanc, face italienne. Devant nous s’élèvent aussi les pyramides calcaires aux trois couleurs différentes, le glacier de la Lée Blanche… Tout est beau.
Nous faisons une grande pause repas d’1h10. Pour la première fois, je ferme un peu les yeux. Je fais un micro-sieste qui me fera du bien parce que le soleil du matin m’a un peu assommé.
Nous redescendons pour reprendre le chemin du TMB en traversant la rivière. On s’approche du refuge Elisabetta sans pour autant y aller, en passant par l’Alpe inférieure de la Lée Blanche à 2035m d’altitude.
Ligne droite et route pour rejoindre le refuge Monte Bianco
On découvre quelques ouvrages militaires bien camouflés. On se rend compte du poids de l’histoire aux frontières. Aujourd’hui on y passe sans problème, sans s’en rendre compte même parfois. Mais autrefois, elles étaient protégées bien en amont.
A l’Alpe inférieure de la Lée-Blanche, le paysage en face de nous trace une longue ligne droite, que nous allons emprunter. La descente pour la rejoindre se fait aisément sur un sentier caillouteux. Puis, sur cette voie toute droite, le rythme est à nouveau soutenu mais le terrain est plat. Le soleil et le vent nous accompagne encore.
Nous passons à côté du joli lac de Combal. Nous bifurquons d’ailleurs en direction de la Cabane du Combal à 1968m d’altitude pour une pause fraicheur.
Ensuite, nous reprenons notre route en direction du refuge Monte Bianco. C’est encore 2h de marche que nous devons accomplir. Cette descente va être en partie sur route. Je trouve que c’est un peu long. Pour le coup, j’en ai un tout petit peu marre mais je ne suis pas non plus au bout de mes forces, loin de là. Heureusement car il y a encore quelques centaines de mètres à remonter en balcon au-dessus de Courmayeur pour rejoindre le refuge Monte Bianco.
Nous arrivons en fin d’après-midi, au refuge Monte Bianco, situé à 1700m d’altitude.
Nous prenons directement place sur la jolie terrasse pour nous requinquer un peu. Ensuite, nous découvrirons notre dortoir, à 4, cette fois-ci. La chambre est petite, il ne faut pas que l’une d’entre nous soit trop bordélique sinon nous ne pourrons plus nous tourner.
Le coucher de soleil sur les montagnes en face est juste magique. Le repas est pris dans une belle salle de restauration. Il ne sera pas mauvais mais ce ne sera pas le meilleur non plus. Il est temps de rejoindre mon lit, au frais, pour bien récupérer de cette journée très chaude.
Lors de ce troisième jour, j’ai parcouru 21 km, 942m de dénivelé positif. Ce troisième jour n’était pas si redoutable qu’on nous l’avait dit. Je n’ai pas trouvé que c’était compliqué. La forte chaleur m’a un peu assommée et j’en ai eu un peu marre en fin de journée. Mais pour le reste, j’ai bien tenu le coup. On nous aurait donc menti ? Ou alors, c’est peut-être le 4ème jour, avec le passage en Suisse qui sera au final plus compliqué ? A suivre…
Emeline
C'est à l'âge de 3ans que je réalise mes premières randonnées. Mon amour pour la montagne grandit en même temps que moi. Sauf que lui, il ne s'arrête pas de grandir. Alors en 2015, je pose mes valises en Haute-Savoie pour que je puisse assouvir ma passion pour la randonnée lors de mon temps libre. Depuis, j'arpente les chemins, été comme hiver. J'aime l’évasion et le dépassement de soi qu'apporte la marche. Bien sûr, j’aime aussi découvrir de magnifiques paysages ou de nouveaux sommets. Mon terrain de jeux préféré est le Massif du Chablais. Parfois, c'est en courant que le dénivelé gravite sous mes pieds. Le trail est devenu une nouvelle façon pour moi de parcourir cette montagne que j’aime tant. Très souvent, c’est avec plaisir que je roule avec mon VTT sur les sentiers escarpés. Quand je m’éloigne de mes montagnes, mes chaussures de rando et mon vélo ne sont jamais très loin ! Alors transmettre ma passion est une évidence !
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