TMB jour 1 : Les Houches- Les Contamines-Montjoie
Lundi 04 juillet 2022, mon TMB commence. C’est parti pour 7 jours guidés autour du Mont-Blanc pour mon premier trek.
Mon article en un clin d'oeil
5h45 réveil
Je n’ai pas beaucoup dormi pendant la nuit d’avant départ. Il y a eu 4 orages. Comme si cela ne suffisait pas, j’ai beaucoup d’appréhension sur ce trek : vais-je y arriver physiquement ? le groupe va-t-il être sympa ? la route pour rejoindre Chamonix sera-t-elle encombrée ? les affaires que j’ai prévues d’emporter seront-elles suffisantes ? La météo annoncée, pas très bonne, m’inquiète également. Un colis avec des affaires qui pourraient me servir en cas de pluie et de froid n’est pas arrivé à temps et cela m’énerve. Le tout gronde dans ma tête. L’orage n’est pas que dehors.
Mais j’ai choisi de réaliser cette aventure alors c’est parti !
Rendez-vous à Chamonix
Le rendez-vous était donné à 9h tapante devant la gare SNCF de Chamonix Mont-Blanc. J’ai 1h30 de route avant d’y arriver. Je ne veux pas être en retard pour ce moment que j’attends depuis deux mois. La route se passe sans encombre.
Je pars de chez moi sous une petite pluie fine mais en t-shirt. J’ai besoin de fraicheur pour calmer mes esprits, après cette nuit chaude et orageuse de début juillet.
J’arrive sous un soleil qui essaie de percer à Chamonix. J’ai vite trouvé une place de parking (parking gratuit Les Planard). Puis, je chausse mes chaussures de randonnée. Je vérifie 6 fois que je n’ai rien oublié et je pars rejoindre la gare à pied.
Je trouve aisément Olivier, notre guide, devant la gare. Très accueillant, c’est parti pour une semaine avec lui et les autres membres du groupe qui arrivent petit à petit. Nous sommes 7 et notre guide. Nous sommes cinq femmes, deux hommes et notre guide. Tout le monde à l’air gentil. Je suis la plus jeune. Tout le monde à l’air sportif. Les journées sur les chemins ne me donneront pas tort.
Vrai départ de mon TMB : Les Houches
Nous prenons le mini bus de l’agence de voyage Altaï qui nous emmène aux Houches, au pied du téléphérique de Bellevue (16€ aller simple, pour moi il est comprit dans le prix du séjour). Nous prenons ainsi ce téléphérique qui nous permet de commencer le TMB plus facilement. Le dénivelé en téléphérique est plus vite avalé.
En haut du téléphérique de Bellevue, à notre grande surprise, il fait très bon malgré les nuages. La veste est vite rangée dans le sac à dos. Nous regardons un peu la vue, le village des Houches est tout petit.
Le TMB commence réellement à cet instant. Il n’y aura pas de photo devant le panneau officiel du départ du TMB. Il n’y aura pas de photo de départ officielle tout court. Mais qu’importe, le top départ est donné.
Bienvenue sur le TMB !
Du téléphérique de Bellevue au col du Tricot
Nous commençons par une belle descente jusqu’à la passerelle du glacier de Bionnassay. J’en avais entendu parler comme d’une grande passerelle qui faisait peur. Au final, le torrent qui déferle sous nos pieds est impressionnant de vitesse mais la passerelle qui tangue ne l’est pas tellement. Je la franchie aisément.
Puis, la montée va commencer. Très vite on est dans le vif du sujet. Le guide décide de nous emmener au col de Tricot. C’est ainsi que nous prenons une variante du TMB. Il a senti que l’on serait à l’aise car cela grimpe, alors que le vrai TMB passe plutôt dans la vallée.
Effectivement, ça grimpe fort et il fait très chaud sur cette première journée. Je suis beaucoup trop chargée. Cela me pèse un peu. Pour me réconforter, j’observe les paysages qui m’entourent. La vue sur le glacier de Bionnassay tout au long de la montée au col est magnifique. C’est dingue d’être là, après de longs mois d’attente et de préparation.
Enfin, le col de Tricot est atteint. Il est situé à 2120m d’altitude. On ne reste pas trop longtemps au col car le vent souffle très fort et le temps s’est davantage couvert. Néanmoins, j’ai le temps d’apprécier le paysage et que je viens de monter mon premier col sur ce Tour du Mont-Blanc.
Descente vers les chalets de Miage
C’est parti pour la descente. Elle est technique car raide, pleine de cailloux et de passages un peu glissants dû à l’orage de la veille.
L’orage, nous allons le voir venir arriver droit sur nous. Le temps de dire que mais non, on va y échapper que des gouttes de pluie nous stoppent. Je mets ma veste Helly Hansen offerte par la marque par le biais du blog Expérience Outdoor. Elle va me montrer ce qu’elle a dans le ventre. En réalité à part sa jolie couleur, elle ne me montrera rien du tout. Le temps de l’enfiler, repartir pour 4 pas, que la pluie a déjà cessé de nous embêter.
Nous nous arrêtons avant la fin de la descente du col de Tricot pour pique-niquer un peu à l’écart du sentier. La pluie est partie pour de bon. Nous ne la reverrons pas de tout le séjour.
Le premier pique-nique partagé entre nous est très sympathique dans cet alpage de Miage, surplombé par un beau glacier.
Après avoir repris des forces, nous nous remettons en marche. La descente jusqu’aux chalets de Miage se fait aisément et surtout sous le soleil qui nous écrase en ce début d’après-midi.
Derrière moi, je regarde cette grande descente du col de Tricot que nous avons parcourue. Elle est immense. Les proportions ne sont plus les mêmes ici. Tout semble gigantesque.
Les chalets de Miage, à 1559m d’altitude, me font rêver d’un chalet rien qu’à moi. Nous nous arrêtons à peu près une demi-heure au refuge de Miage. Il y a du monde. Certains du groupe prennent un café, d’autres sont pressés de repartir, je prends le temps de remplir ma poche à eau pour l’après-midi qui s’annonce très chaude.
Montée à l’alpage du Truc et descente aux Contamines-Montjoie
Après les chalets de Miage, la montée est raide jusqu’à l’alpage du Truc. La montée se fait principalement sous les arbres mais je maudis d’avoir mis un pantalon et non un short.
Le Truc est un véritable point de passage qui nous accordera un beau paysage sur le glacier et tout un tas de sommets. Le Truc situé à 1720m d’altitude est un très joli alpage.
Après le Truc, une nouvelle descente, longue et fastidieuse nous attend jusqu’aux Contamines-Montjoie. Elle est majoritairement sur un chemin large où on peut discuter, avec des passages en forêt.
Nous arrivons aux Contamines-Montjoie à 1164m d’altitude. Enfin.
Cette première journée a été longue et pourtant nous ne sommes pas encore arrivés.
Nous stoppons notre cadence le temps de visiter la belle église baroque et de regarder l’exposition de l’artiste de Samivel, pendant que notre guide fait quelques courses pour notre pique-nique du lendemain.
Je n’imaginais pas les Contamines-Montjoie comme cela. Je pensais que c’était une plus grosse station de ski, avec de gros immeubles qui allait nous accueillir et ce n’est pas tellement le cas. C’est une jolie petite station encaissée dans une vallée.
Après cette petite pause, nous reprenons notre chemin, nous traversons tout le village et suivons la rivière jusqu’au camping Le Pontet où nous avons notre gîte d’étape pour la nuit. L’allure est très vive. Je m’accroche au groupe mais je me demande pourquoi ils marchent si vite. Il est à peine 17h. C’est véritablement de la marche nordique que nous faisons ce long de rivière. Cela m’inquiète pour le lendemain et les 1400m de dénivelé positif qui m’attendent. A cette allure, c’est sûr que je ne tiendrais pas longtemps.
Première nuit de mon TMB au gîte d’étape Le Pontet – Contamines-Montjoie
On arrive enfin au gîte d’étape Le Pontet. Un gîte d’étape sur le TMB n’est autre que généralement, un bâtiment dans lequel on trouve des dortoirs, des sanitaires et une salle de restauration.
Avant de prendre une bonne douche et de découvrir notre lit, nous prenons le temps de nous rafraichir au bar du camping. Nous avons eu tous trop chaud sur cette journée et avons rêvé de cette boisson fraiche tout au long de la descente. Nous sommes tous très contents de ce premier jour de trek. Je le suis aussi fortement. Je suis heureuse d’avoir parcourue 14km et 730m de D+ sans encombre et sous la chaleur.
Après nous être rafraichis, nous nous dirigeons vers le gîte. C’est pour moi une découverte. Poser les chaussures sur des étagères remplies de chaussures et de chaussettes qui puent, voir des serviettes et des chaussettes (il y en a partout donc) étendues, s’installer dans un dortoir avec des personnes que je ne connais que depuis quelques heures.
Le dortoir est scindé en box. Nous sommes dans un box où nous étions les 5 femmes réunies. Aucune fenêtre. Nous étions sous les toits. Les cloisons séparent moyennement les box puisque elles sont ouvertes en bas et en haut. Le dortoir est l’endroit où règne la confiance. On laisse nos affaires seules le temps de la douche ou du repas. On s’endort entouré de personnes dont on ne connait rien.
Les sanitaires étaient très bien et très propres. Pour un premier soir, j’avais besoin de cela : être en confiance, pouvoir prendre ma douche correctement, puis manger pour reprendre des forces.
Nous avons mangé dans la salle de restauration annexe au gîte. C’est un très joli chalet avec des grandes tablées où tous les randonneurs ont leur place attitrée. Mais qu’est-ce que c’était bruyant ! Nous sommes encore tous un peu timide les uns envers les autres. Le bruit ahurissant du chalet ne nous permettait pas de nous attarder à nous connaitre davantage pendant le repas.
Le repas en lui-même était bon mais pas extraordinaire même si les serveurs étaient très sympathiques. En fait, je m’attendais à quelque chose de différent et je pense que j’ai été un peu déçue de ce premier repas. Le poulet au curry – riz m’a déçue car je m’attendais à des spécialités. J’avais l’image du refuge avec un bon gros plat savoyard. Après ce premier repas avalé, il est déjà l’heure d’aller se coucher.
On retourne dans notre box. On se dit bonne nuit pour la première fois. Mais cette première nuit commence avec un voisin coréen très bruyant. Je me dis qu’il faut que je passe outre de ces ronflements. Tant pis. La nuit passe. Je me réveille plusieurs fois dans la nuit. Mais au matin du jour 2, je suis en forme pour démarrer la plus dure journée du programme de mon TMB. A suivre…
Emeline
C'est à l'âge de 3ans que je réalise mes premières randonnées. Mon amour pour la montagne grandit en même temps que moi. Sauf que lui, il ne s'arrête pas de grandir. Alors en 2015, je pose mes valises en Haute-Savoie pour que je puisse assouvir ma passion pour la randonnée lors de mon temps libre. Depuis, j'arpente les chemins, été comme hiver. J'aime l’évasion et le dépassement de soi qu'apporte la marche. Bien sûr, j’aime aussi découvrir de magnifiques paysages ou de nouveaux sommets. Mon terrain de jeux préféré est le Massif du Chablais. Parfois, c'est en courant que le dénivelé gravite sous mes pieds. Le trail est devenu une nouvelle façon pour moi de parcourir cette montagne que j’aime tant. Très souvent, c’est avec plaisir que je roule avec mon VTT sur les sentiers escarpés. Quand je m’éloigne de mes montagnes, mes chaussures de rando et mon vélo ne sont jamais très loin ! Alors transmettre ma passion est une évidence !
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